vendredi 26 février 2010

SÈCHERESSE ET PLUS D'EAU

Là, au fond dans la végétation, on l'entend couler


Carnaval est passé, Vaval a brûlé, et le "carême", période habituellement sèche et chaude, prend le relais. Seulement la pluie n'est pas tombée ces derniers mois, comme elle l'aurait dû. Alors les robinets sont à sec et ne reste plus, pour parer à l'essentiel, que la corvée d'eau, les aller-retour à la source. Et, heureusement, elle est là, la source, et elle est belle, dans son écrin de verdure et de fleurs. Les rencontres y sont agréables. On y parle de tout et de rien, du retour de la pluie, des espoirs en la nouvelle lune (et oui), des lessives qui ne se font plus, en attendant que le filet d'eau remplisse bouteilles et bidons.
































Et des fleurs et des oiseaux

















mardi 16 février 2010

MARIAGES BURLESQUES À FORT DE FRANCE

Ce lundi gras à Fort de France, le thème était "Mariages Burlesques"



Tanbou bo kanal ti moun

































Madame Monsieur, Monsieur Madame

















Madame Rose ...


























Les tambours emmènent le vidé














Bwabwa, sa ki ?





































Poul








épi cok




























Ti bwa rouj












Ti moun épi ti bwa











































C'est qui ?



















Tambours en fanfare











Les parapluies de Fort de France






















En voiture, en train ou en échasses

















Drôles de Dames









Sa lou lou men sa pa fini











Ces messieurs au chapeau vert

























Le capitaine se marie


















C'est la fête



























La police







et les enfants sont contents


































Beaucoup de monde dans les "vidé"




mercredi 10 février 2010

VAVAL KAY NOU

Tout était calme en cette fin d'après-midi sur le morne. Sous le soleil, le quartier Lépinay-bas semblait même somnoler. Puis il y eut au loin les premières salves de tambours, venant de loin, portées par l'alizé. Rien qui pour l'instant annonçât la fin de la torpeur ambiante. Pourtant le jeu des tambours se fit plus précis et à n'en plus douter, se rapprochait. Le bord de route s'animait doucement et les regards guettaient le "bout" visible de la route montante. Le bankoulélé fut bientôt là, et apparurent les avant-gardes colorées du "vidé". En quelques minutes, notre quartier passa de la somnolence au charivari. Les tambours et les chants envahissaient l'espace et au carrefour, Maryse était heureuse de faire monter le petit chiffre d'affaire de son "lolo" en alimentant la troupe assoiffée à la sueur de son front.



















Le carnaval en Martinique est une période intense de fête et de vacances. Tout le monde y participe et chacun se déguise suivant le thème du jour.

Thème des déguisements du carnaval en Martinique :
Le lundi les hommes sont en femmes et les les femmes sont en hommes. Ce sont les mariages burlesques.
Le mardi tout le monde en rouge et noir. Sortie des Diables rouges.
Le mercredi tout le monde en blanc et noir. Mort du Roi Vaval.

Les "vidés" sont de grands rassemblements / défilés dans les rues à Fort de France et dans les communes. Tout le monde y participe. Ils sont rythmés par des groupes à pieds. La progression se fait par a-coup. Après un moment où le cortège reste sur place en dansant, tout le monde part en avant dans un immense mouvement puis se fixe à nouveau.









































Vaval, le roi du carnaval représenté par un mannequin fait de paille, de papier et de tissu, est placé en tête du défilé. Les reines nouvellement élues défilent dans Fort-de-France. Le dimanche, des chars fleuris défilent dans plusieurs villes dont Fort-de-France.
Le lundi, les cortèges de toutes les villes du sud de l’île se rassemblent pour la Grande Parade du Sud. Le mardi, les mass à kon'n ou diables rouges défilent dans quasiment toutes les communes importantes. Le mercredi des Cendres enfin, tout le monde est habillé en noir et blanc. Sa Majesté Vaval est morte, brûlée, et chacun de ses sujets a revêtu les couleurs du deuil. Ce sont les derniers excès avant les 40 jours de Carême, très respecté par la population antillaise.
À noter qu’en Martinique, le Carême débute non pas le mercredi des Cendres mais le lendemain.